« L'économie, c'est bestial » selon le MEDEF
Cette expression violente et à dessein choquante est de Mr. Pierre Nanterme président de la commission « économie » du Medef et le patron d'Accenture France : « L'économie, c'est bestial, explique-t-il dans l’édition des Echos de Vendredi 23 Novembre, On ne peut pas dépenser plus qu'on ne produit, la distribution, c'est fini ! ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est Mr. Pierre Nanterme n’a pas beaucoup de respect pour l’intelligence de ses concitoyens comme pour celle de l’ensemble des acteurs de la vie économique. En effet, les français ont désormais une connaissance et une compréhension de la vie économique nettement meilleure que ce qu’elle a pu être par le passé.
Et les Français comprennent très bien qu’il ne s’agit pas de « dépenser plus qu'on ne produit » mais d’une plus juste répartition de la valeur ajoutée entre les actionnaires, salariés et clients. Les salariés des PME notamment savent ce qu’il en est des comportements prédateurs, donc effectivement bestiaux, des grands groupes qui s’engagent à distribuer des rendements régulièrement supérieurs à 15% à leur détriment.
Cette petite phrase de Mr. Pierre Nanterme contenue dans l'article du journal Les Echos et titré « Le MEDEF rappelle le Chef de l’Etat à ses promesses sur la compétitivité » montre le fossé, pour ne pas dire le gouffre, qui sépare cette organisation de l’ensemble des acteurs économiques français, des salariés comme des entrepreneurs. Ce n’est pas de bon augure quand on sait que la compétitivité n’est pas qu’une affaire de chiffres mais aussi d’implication et de motivation de tous.