Airbus, Alcatel, pour un Etat fort et intelligent au service dune stratégie industrielle
Le plan de restructuration d’Airbus qui vient peu celui d’Alcatel ont montré que, désormais, les centres nerveux de la recherche et de l’industrie en France et en Europe sont menacés, risquant de mettre à la rue des dizaines de milliers de personnes et de toucher au cœur les compétences clés de notre pays.
Erreurs de gestion, mauvaise gouvernance, et surtout absence de vision industrielle solide sont à l’origine de cette catastrophe annoncée. En prenant l’initiative de la riposte Ségolène Royal a mis au cœur de la campagne la question du rôle de l’Etat et des pouvoirs publics et avec elle le choix de société et le contenu de l’Europe
Du coup les deux candidats de la droite N Sarkozy et François Bayrou se voient contraints d’emboîter le pas et de parler à leur tour de responsabilité de l’Etat actionnaire oubliant leur profession de foi libérale pourtant "réaffirmée" samedi dernier.
De même qu’elle a innové en politique avec la démocratie participative, Ségolène Royal innove ici dans l’action économique en prenant la tête d’une initiative française et européenne.
En proposant la prise de participation de huit régions dans le capital d’Airbus, elle met en œuvre concrètement la décentralisation qu’elle a préconisée. En rencontrant la chancelière allemande Angela Merkel, elle se fait l’avocate d’une stratégie européenne pour la filière aéronautique et l’espace.
Cette nouvelle situation pose avec force une double question celle d’un Etat fort et d’un Etat intelligent.
Fort, car dans la compétition mondiale la passivité est suicidaire, et la collectivité nationale a un rôle fondamental à jouer au niveau des grandes orientations industrielles.
Intelligent, car la vision que Ségolène Royal développe est celle d’un contenu dynamique de l’intervention des pouvoirs publics au bon niveau (national, régional et européen) dans des configurations qui conjuguent le désir d’entreprendre, de promouvoir une nouvelle croissances plus durable et plus juste et une transformation profonde de la culture des pouvoirs publics dans leur manière de dynamiser le tissus économique en préservant les intérêts fondamentaux du pays
C’est cela aussi la gauche du 21e siècle !